La Chine poursuit ses investissements en France

Visite officielle du président Xi Jinping et officialisation du rapprochement entre les sociétés PSA et Dongfeng à Paris, projet Terra-Lorraine en Moselle, investissements de Synutra dans un nouveau site de production de lait à Carhaix en Bretagne. La Chine entend bien poursuivre ses investissements sur le sol français.

Renforcer les développements avec la Chine

Si la délégation chinoise est si attendue, c’est qu’en 2013, les échanges entre les deux nations ont reculé de 2%. D’une valeur de 14 milliards d’euros, une nouvelle commande auprès de l’avionneur Airbus pourrait raviver nos relations économiques avec ce pays qui compte 27 compagnies aériennes. Concernant le groupe Peugeot, le constructeur automobile chinois apportera 800 millions d’euros permettant ainsi à la société française de relancer ses propres investissements.

Accélèration des investissements chinois

La Chine est loin d’être le premier investisseur étranger dans nos entreprises. L’hexagone ne semble pas être la priorité des capitaux chinois : la France ne représente que 1% des investissements réalisés par l’Empire du milieu à l’étranger. Réciproquement, la France exporte quatre fois moins en Chine que nos voisins allemands. Les récents mouvements de capitaux en France ne sont qu’un aperçu de l’ambition chinoise sur le plan mondial. Et finalement la deuxième puissance mondiale reste loin derrière les Etats-Unis en matière de financement et de prise de participations dans nos entreprises.

Un cruel besoin d’investissements et d’équilibre

En investissant peu et en demeurant la seconde source d’approvisionnement, nos échanges avec le premier exportateur mondial creusent un lourd déficit. Depuis 2012, l’investissement des entreprises recule de presque 2% chaque année. La France a besoin de tisser des liens durables avec les investisseurs étrangers et de renouer avec l’attractivité. Un rééquilibrage de la balance, en incitant notamment la Chine à développer leurs entreprises sur le territoire national, permettrait de réduire le déficit commercial et de donner un nouvel élan à l’investissement et à la production.